Strasbourg, 09 mai 2016
Chers collègues,
Veuillez trouvez ci-dessous les réponses aux questions que vous nous avez transmis mardi dernier. Nous avons interrogé M. Hornung que nous avons également des raisons de suspecter depuis la réception des analyses ADN provenant du sang relevé sur la scie retrouvée sous le casier fracturé de M. Rudolf.
Nous avons averti le suspect qu’il était soumis à un détecteur de mensonge pour qu’il soit le plus clair et franc possible dans ses réponses. Le détecteur a bipé à plusieurs reprises, mais ce matériel n’étant pas fiable à 100%, je vous conseille d’interroger ce suspect prochainement de vive voix.
Bien cordialement,
Inspecteur Jacques CORDIER
Questions à M. Hornung :
Où étiez-vous et que faisiez-vous le lundi 11 janvier 2016 entre 18h et 20h ?
Eh bien à divers endroits : J’ai cours jusqu’à 18h en L110, mais M. Rudolf échange souvent sa salle avec moi donc je ne sais plus trop dans quelle salle j’étais cet après midi là. Ensuite je rentre en vélo, chez moi. Pas plus tard que vers 18h30 en général. Ma femme pourra confirmer mon emploi du temps. Je ne me souviens pas être sorti ce soir là.
Quelles relations entreteniez vous avec la victime ?
Plutôt bonnes. Vous savez nous avons tous les deux le même genre d’humour raffiné.
Comment expliquez-vous le fait que votre sang ait été retrouvé sur la scie à métaux ? Qu’est-ce que vous cherchiez dans le casier de M. Rudolf ?
Eh bien je ne comprends pas… C’est étrange en effet. Il doit s’agir d’une erreur. Vous savez, en général, c’est plutôt lui le fouineur…
Reconnaissez-vous le site resté ouvert sur l’ordinateur de M. Rudolf: http://padlet.com/wall/wpmma5eyt91u ? Dont nous avons découvert le mot de passe: 5188. Avez-vous supprimé des photos ?
Vous savez, moi et les ordinateurs ça fait 2, mais en effet la photo me dit quelque chose.
Pouvez-vous nous donner plus d’infos sur cette photo ? Quel est le lien entre vous et cette photo ? Entre cette photo et M. Rudolf ?
Il s’agit d’une plaque à la mémoire des morts, tués par l’ennemi, déportés, fusillés, assassinés de l’université de Strasbourg, durant la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi pour commémorer la rafle du 25 novembre 1943. Vous pourrez vérifier tout cela dans les livres d’histoire ou même certainement sur internet. Cette plaque est apposée à l’entrée du Palais Universitaire et c’est, d’ailleurs, en partie à mon grand père qu’on a décerné le diplôme de la Médaille de la Résistance qui est sur cette photo. Je sais que Thomas s’intéressait à cette période de l’histoire. Il était assez cultivé, voilà tout.
A l’agent d’entretien ayant découvert le corps :
Quand vous avez découvert M. Rudolf, la salle était fermée à clés ?
Non, justement, je me souviens que cela m’avait surprise qu’elle soit restée ouverte.
Que faisiez-vous la veille du meurtre, le 11 janvier 2016 entre 18h et 20h ?
J’étais chez moi avec mes enfants. Je ne travaille jamais après 17h au lycée, je suis du matin. En général, je commence à 7h30.
Quelle relation entreteniez vous avec la victime ?
Je le connaissais un peu, c’était un professeur un peu farfelu mais aimable. Parfois, le matin il discutait un peu quand il était déjà installé en L110 pour faire son café et que je faisais le ménage dans cette salle.
Quelle était votre première réaction quand vous avez vu le cadavre ?
J’étais tétanisé, sous le choc. Je suis descendu dans le hall du bâtiment pour prévenir quelqu’un mais j’étais incapable de parler. C’est ma supérieur, notre agent chef qui a contacté les secours.
Est-ce que vous avez bougé quelque chose ou lavé quelque chose ?
J’avais juste eu le temps de vider la poubelle, mais quand la police est arrivée ils ont vérifié dans le chariot pour récupérer son contenu. Ca sentait fort le café aussi dans la salle quand je suis arrivée. C’est tout ce dont je me souviens.
Chers collègues,
Veuillez trouvez ci-dessous les réponses aux questions que vous nous avez transmis mardi dernier. Nous avons interrogé M. Hornung que nous avons également des raisons de suspecter depuis la réception des analyses ADN provenant du sang relevé sur la scie retrouvée sous le casier fracturé de M. Rudolf.
Nous avons averti le suspect qu’il était soumis à un détecteur de mensonge pour qu’il soit le plus clair et franc possible dans ses réponses. Le détecteur a bipé à plusieurs reprises, mais ce matériel n’étant pas fiable à 100%, je vous conseille d’interroger ce suspect prochainement de vive voix.
Bien cordialement,
Inspecteur Jacques CORDIER
Questions à M. Hornung :
Où étiez-vous et que faisiez-vous le lundi 11 janvier 2016 entre 18h et 20h ?
Eh bien à divers endroits : J’ai cours jusqu’à 18h en L110, mais M. Rudolf échange souvent sa salle avec moi donc je ne sais plus trop dans quelle salle j’étais cet après midi là. Ensuite je rentre en vélo, chez moi. Pas plus tard que vers 18h30 en général. Ma femme pourra confirmer mon emploi du temps. Je ne me souviens pas être sorti ce soir là.
Quelles relations entreteniez vous avec la victime ?
Plutôt bonnes. Vous savez nous avons tous les deux le même genre d’humour raffiné.
Comment expliquez-vous le fait que votre sang ait été retrouvé sur la scie à métaux ? Qu’est-ce que vous cherchiez dans le casier de M. Rudolf ?
Eh bien je ne comprends pas… C’est étrange en effet. Il doit s’agir d’une erreur. Vous savez, en général, c’est plutôt lui le fouineur…
Reconnaissez-vous le site resté ouvert sur l’ordinateur de M. Rudolf: http://padlet.com/wall/wpmma5eyt91u ? Dont nous avons découvert le mot de passe: 5188. Avez-vous supprimé des photos ?
Vous savez, moi et les ordinateurs ça fait 2, mais en effet la photo me dit quelque chose.
Pouvez-vous nous donner plus d’infos sur cette photo ? Quel est le lien entre vous et cette photo ? Entre cette photo et M. Rudolf ?
Il s’agit d’une plaque à la mémoire des morts, tués par l’ennemi, déportés, fusillés, assassinés de l’université de Strasbourg, durant la Seconde Guerre mondiale. C’est aussi pour commémorer la rafle du 25 novembre 1943. Vous pourrez vérifier tout cela dans les livres d’histoire ou même certainement sur internet. Cette plaque est apposée à l’entrée du Palais Universitaire et c’est, d’ailleurs, en partie à mon grand père qu’on a décerné le diplôme de la Médaille de la Résistance qui est sur cette photo. Je sais que Thomas s’intéressait à cette période de l’histoire. Il était assez cultivé, voilà tout.
A l’agent d’entretien ayant découvert le corps :
Quand vous avez découvert M. Rudolf, la salle était fermée à clés ?
Non, justement, je me souviens que cela m’avait surprise qu’elle soit restée ouverte.
Que faisiez-vous la veille du meurtre, le 11 janvier 2016 entre 18h et 20h ?
J’étais chez moi avec mes enfants. Je ne travaille jamais après 17h au lycée, je suis du matin. En général, je commence à 7h30.
Quelle relation entreteniez vous avec la victime ?
Je le connaissais un peu, c’était un professeur un peu farfelu mais aimable. Parfois, le matin il discutait un peu quand il était déjà installé en L110 pour faire son café et que je faisais le ménage dans cette salle.
Quelle était votre première réaction quand vous avez vu le cadavre ?
J’étais tétanisé, sous le choc. Je suis descendu dans le hall du bâtiment pour prévenir quelqu’un mais j’étais incapable de parler. C’est ma supérieur, notre agent chef qui a contacté les secours.
Est-ce que vous avez bougé quelque chose ou lavé quelque chose ?
J’avais juste eu le temps de vider la poubelle, mais quand la police est arrivée ils ont vérifié dans le chariot pour récupérer son contenu. Ca sentait fort le café aussi dans la salle quand je suis arrivée. C’est tout ce dont je me souviens.